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Stage AIESEC en Afghanistan, été 2010

Stage AIESEC en Afghanistan, été 2010
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16 août 2010

Ecrivains Publics

Photos d'écrivains publiques. 57% des hommes sont illettrés et 87% de femmes.L'éducation a été comme tout le monde sait assez limitée sous les talibans. Maintenant une nouvelle génération de jeunes sort du lycée et d'ici deux ou trois ans le gouvernement prévois qu'ils soient environ de 400 000 à 1millions à sortir du secondaire.

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15 août 2010

Le Continental

Vue depuis le Continental de Kaboul. Après la guerre il ne restait rien dans l'hôtel. Après un démarrage assez difficile, il reprend des couleurs après l'attentat du Serena. De là on peut se rendre compte à quel point la ville est gigantesque. 5millions d'habitants étalés autour des collines de la ville. Ces photos ce n'est qu'une partie de la ville.100_0269

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10 août 2010

.....

La fin de mon séjour ici est proche, mon patron m’a gentiment remerciée il y a deux jours en invoquant le fait que mon anglais n’était pas assez bon. Je pense en fait que je lui coûte trop cher et qu’il faut qu’il se débarrasse de moi. J’ai donc pris un billet retour le 17 aout. À part le fait que j’ai eu une mauvaise expérience au travail et que je sois restée enfermée six jours sur sept, de 9h à souvent plus de 18h parce que la voiture était allouée à la sœur du patron pour l’emmener à ses cours du soir pour huit euros de la journée, j’ai eu une expérience enrichissante. J’ai beaucoup appris sur les relations de travail et j’ai pu un peu découvrir l’Afghanistan, malheureusement trop souvent depuis une fenêtre de voiture. Je suis frustrée, mais j’ai beaucoup appris et quand même beaucoup vu.

Merci d’avoir suivi mes aventures malgré tout. Je posterai ans doute deux ou trois autres petits articles sur mes derniers jours.

10 août 2010

Open Party à l'HEIK

 

Mercredi dernier s’est tenue une cérémonie à l’Institut Karwan où je travaille et dont le thème me reste obscur. Apparemment, c’était une soirée pour entretenir les liens entre professeurs, élèves et personnes venant de l’extérieur à grand renfort de discours. L’administration a fait faire un énorme gâteau avec écrit dessus «Newes letter »(on notera la faute) et « website ». On m’a fait présenter devant toute l’assemblée le site internet et de grandes affiches présentaient la Newsletter qui était à la disposition de tous gratuitement. À ce moment-là, je me dis que mon travail n’est donc peut-être pas tout à fait mauvais et inutile. C’est une des premières fois que je m’amuse au bureau, et j’ai bien ri avec Kawsar et Sadaf, deux filles qui travaillent ici.

 

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Chantal en train de faire sa petite présentation spécial "regardez il y a une blonde dans nos bureaux"

 

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Les officiels, dont le deuxième en partant de la droite Monsieur Alkozei, représentant de la Chambre de Commerce. Mon cher patron est le représentant à la Chambre de Commerce d'Afghanistan pour les Universités privées. Le monsieur du milieu à l'air d'adorer le discours de notre président d'université.

 

 

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Le Chancellor, Monsieur Mahjoor, le président de l'Université. Ce n'est pas lui mon patron.

 

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Le gâteau !

 

 

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Les gentils gens et Chantal en rose.

 


 

5 août 2010

L'Amérique je veux l'avoir et je l'aurai

Hier soir nous sommes allés au restaurant du City Center avec Bachir et son ami Daoud, forcément j'avais oublié mon appareil photo. Bachir dirige une société de construction et de logistique. Ce soir nous avons dîné avec trois Américaines toutes nées en Afghanistan, mais qui ont quittées le pays très jeunes, la fille de l'une d'entre elles et surement une sœur ou une cousine. Je me suis permis de demander à l'une d'entre elles si les personnes d'origines afghanes étaient discriminées aux États-Unis. Elle m'a répondu que vivant en Californie à San Francisco, les gens étaient ouverts et ne le prennent pas en considération. Par contre, c'est dans les États du sud que c'est le plus dur, Texas, Arizona...Elle m'a aussi expliqué que la plupart des gens ne savent même pas où est l'Afghanistan alors qu'ils y font la guerre depuis presque dix ans !

 

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5 août 2010

Ici, les camions sont décorés, voir trop décorés

Ici, les camions sont décorés, voir trop décorés parfois. Le plus souvent ils sont tellement lourds de miroirs, de grelots, de panneaux peints, de lumières rouges, bleues, vertes, de paillettes et de fanfreluches à franges, qu'ils n'arrivent qu'avec toutes les peines du monde à passer les dos d'ânes très nombreux sur les routes. Les camions n'ont le droit de circuler à l'intérieur de la ville que la nuit tombée, d'où les embouteillages monstres aux entrées de Kaboul le soir venu. Le plus souvent ils sont remplis jusqu'à ras bord.

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100_0083Si on regarde bien on voit le signe pepsi en haut au milieu, entre la toile et les cordes.

100_0174oups un concurrent !




5 août 2010

Un qui s'est perdu

A la sortie de Karwan
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26 juillet 2010

Mon travail :

Ce dont je m’occupe en principal, c'est de la newsletter de l’Université privée Karwan. Ensuite je m’occupe de trouver quelques contenus pour le site internet, notamment celui du département DIT. J’ai aussi quelques heures de conversation en anglais. Pour ceux qui veulent en savoir plus sur l’Institut Karwan, voici le site internet (en anglais) : http://www.karwan.edu.af/en/home.html J’avoue j’ai un pécher mignon, je demande un thé au gardien juste pour le bon bonbon qu’on donne avec.

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26 juillet 2010

Photos du Panshir

Beaucoup de photos ! plus de 120 dans les deux albums sur le côté. Ce jour là j'en ais pris plus de 200. J'espère ne pas trop vous abrutir mais cela permet de montrer de beaux paysages.

26 juillet 2010

Journée dans le Panshir, 23 Juillet 2010

Hier vendredi 23 juillet départ en voiture de Kaboul pour trois heures de route pour atteindre la vallée d’où vient Massoud, le Panshir.

 

Shoaib, chez qui j’ai été accueillie les premiers jours, m’a présenté il y a deux semaines un cousin, Bachir. Ayant fui à l’âge de dix ans l’avancée des Russes, sa famille est partie vivre en Suisse. Il est revenu il y a quatre ans. Dans sa bande, Daoud qui vit avec lui pour quelque temps, Farid, et Javed qui travaille avec lui (un autre Javed, pas mon patron).

La semaine dernière, nous étions allés dans le jardin de sa famille au-delà du lac, dans le Parwan. Hier expédition dernière minute dans le Panshir avec toute la bande. Le départ le matin s’est fait assez tard, on va chercher des gens à droite à gauche dans la ville. Au final, nous sommes trois voitures et nous partons un peu avant onze heures.

Nous traversons une plaine avec « l’autoroute du Nord » qui est absolument parfaite, rien à voir avec les sentiers de centre-ville. Après avoir passé plusieurs villages, nous nous engouffrons dans la montagne par un petit passage où coule un torrent. Avant l’entrée dans la vallée, un poste de gardes nous arrête et ils prennent mon nom. Juste après le check point, une pancarte avec le portrait de Massoud.

Le passage est très étroit, mais apparemment c’est une route très fréquentée et de bonne qualité, même si j’ai un peu peur dès que la vitesse augmente. Tu dérapes et les carottes sont cuites. Au dessus, des pentes rocailleuses qui se referment sur nous. Il y a juste la place pour le torrent et la route. Quelques personnes prennent le risque de pécher sur le rebord et je vois deux ou trois passages qui se font par nacelle pour rejoindre l’autre rive. Les deux questions que je me pose sont : 1. Qui le premier a réussi à tendre le câble de l’autre côté. 2. À part pêcher, pourquoi ? Il y a à peine la place pour se tenir vaguement debout sur le bord tellement la pente est ardue et parait infranchissable.

Une fois le passage étroit passé, nous débouchons sur une verte vallée. Et mes amis je vous dis, je commence à penser de plus en plus que ce pays et l’égal du jardin d’Eden et pourrait l’être quasiment s’il n’y avait pas des cadavres de tanks et des toits en culots de roquettes.

Le paysage et juste plus extraordinaire après chaque recoin de route. On ne voit pas tant de portraits de Massoud que ça.

Les bureaux de la région ressemblent plus à des baraquements de l’armée. Nous croisons aussi un village entier détruit par les Russes. On dirait un village fantôme et la vue est saisissante. (Voir photos). Je ne sais pas si les mots peuvent vraiment décrire la vue et les montagnes. Juste, c’est beau !

Un pan de montagne s’avance dans la vallée et bouche la vue sur ce qu’il y a derrière. Sur le sommet, la tombe du commandant Massoud. Je dois dire qu’ici, il est soit vénéré soit très controversé. En France on lui voue un culte de combattant pour la justice. Ici pas tout le temps. J’essaye de me faire ma propre idée, mais les avis divergents.

Du projet de mausolée il n’y a pour l’instant que la coupole qui abrite son corps, mais tout est en construction. La troupe de visiteurs est plutôt importante. Je remarque des sacs de ciment Maple Leaf, petite piqûre de rappel canadienne. À quelques mètres à peine du bâtiment, des vieux chars russes qui rouillent sur place et des lances. Quand on voit la configuration de la vallée, on comprend tout de suite pourquoi les Russes ont eu du mal avec leurs grosses machines, leurs gros tanks et leurs gros hélicoptères.

On me présente alors les gens de la troisième voiture. Parmi eux le beau-frère de Massoud et un champion de Kick boxing. Je me dis mince, je viens de Braslou, France et je suis là ou fin fond du monde. J’ai tellement de chance de vivre tout ça. J’ai laissé un petit mot sur le livre d’or à côté de la tombe. De Braslou, France, à la vallée du Panshir.

Ils nous accueillent dans le jardin familial pour le déjeuner, il est trois heures de l’après-midi, je suis la seule fille sur peut-être 20 personnes. On nous sert du riz qui est cuit avec surement le meilleur bouillon cube de la planète, et ce que je pense être du mouton, ou en tous les cas, une viande très salée et qui ressemble à du bœuf bourguignon. Aussi comme on ne peut pas servir d’alcool, quand on a des invités on sert des canettes de sodas. Je suis aussi allée dans un restaurant avec Bachir pour son anniversaire. Récemment se sont produites des descentes de police. Pour écouler le vin qui reste, on le sert dans des théières. Petit relent de prohibition.

En dessert ce sera des fruits. Vous seriez étonné de voir le nombre de fruits et légumes qui sont produits et ensuite vendus sur les bords de routes. Des tomates, des concombres, des carottes, des melons, des pommes, des abricots orange et vert (ils ont le goût de melon!) des pastèques aussi grosses que des cuisses de coureur de sprint et gorgée de jus. On en fait d’ailleurs d’excellents vrais jus de fruits. Je mange une pomme, une de celles qui m’avaient fait venir ici.

Le jardin où nous mangeons est une plateforme juste sur le torrent, on y trouve des roses de toutes sortes de rose, des roses trémières et des arbrisseaux. Le débit de l’eau est impressionnant ! Tu tombes et s’en est finit de ta vie. Je ne peux pas m’empêcher de me dire que j’ai de la chance.

Il faut trois heures pour rentrer sur Kaboul. Malgré ça vers cinq heures on part en 4x4 dans une petite vallée qui monte et dont le torrent alimente celui principal. Le sentier est microscopique, bordé de maison d’un côté et du torrent de l’autre. C’est un coin idyllique, mais je ne vous raconte pas quand il y a deux voitures qui veulent passer alors que c’est assez grand pour une. Nous arrivons enfin près d’une plateforme herbeuse où l’on peut se poser et boire du maste, du yaourt, très liquide cette fois-ci, et où flotte de la menthe séchée. Entre vous et moi, j’ai bu ma tasse, mais je ne suis pas trop fan. Je baigne mes pieds dans l’eau. J’ai voulu faire la maligne à rester longtemps à trempouiller mes doigts de pied, mais l’eau est tellement froide que j’en ai mal. Mon tchador trempe dans l’eau, que diable, je l’enlève ! Soyons fous ! Après 30 minutes, on redescend et j’aperçois dans un muret en guise de brique : une carcasse d’obus rouillée ! 

Nous rejoignons la voiture et c’est le retour vers Kaboul, le soleil se couche, encore trois heures de route. Le soleil qui passe petit à petit derrière les montagnes, encore des images que je n’oublierai pas et que toutes les photos du monde ne peuvent retranscrire.

La lune est presque pleine, la nuit et noire sur la plaine, à peine dérangée par les lumières des commerces sur les bords de routes et dans les villages, la plupart des gens n’ont pas l’électricité, quelques enfants trainent, il est 19h30. Dans un bouchon avant un petit pont dans un village j’utilise mes dernières batteries pour les prendre en photos. Tout le monde est ravi.

Dans la plaine que nous avions passée à midi, les lumières blanches et criardes d’une immense ville, celle de la base de Bagram. La fameuse base américaine de Bagram où 50 000 soldats sont parqués, coupés du monde et de la réalité pour me mieux tirer sur des gens dont ils ne connaissent rien et dont ils apprennent à avoir peur.

Tout le monde est content de rentrer chez soi à 22h, après les derniers bouchons, pour une bonne nuit de sommeil.

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