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Stage AIESEC en Afghanistan, été 2010
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6 juillet 2010

Le jardin Bagh-e Babur

Bagh-e Babur est un ancien roi fondateur de la dynastie Moghole. Il est enterré à sa demande dans son jardin. Son mausolée est visible (s’il l’on connaît quelqu’un qui connaît le gardien) dans les hauteurs du jardin. Laisser à l’abandon pendant des années ou éloigné de son apparence et esprit d’origine,  il a été restauré par la fondation Aga Khan qui reforme aussi des jardiniers, les savoirs faire se sont un peu perdus. Tout est parfaitement arrangé et des cordes délimites les parcelles, les chemins qui parcourent le jardin sont faits de petits pavés ajustés. La vue sur la ville est incroyable. Il est construit sur une colline et un petit canal le parcourt de haut en bas. L’ensemble dispose aussi d’une piscine et d’un lieu d’exposition où l’on vend des produits afghans comme des légumes et des tenues traditionnelles. Tout est extrêmement propre et l’on respecte les poubelles bleues qui sont sur les chemins, pas un papier ne traîne (ce qui n’est pas vraiment le cas en ville). Les roses sont magnifiques. Des lilas sont plantés sur toutes les terrasses et les gens piqueniquent sous les arbres à l’ombre.  Je suis retournée dans le jardin la semaine dernière au coucher du soleil, c’est juste incroyable, c’est un des plus beaux paysages que j’ai vus de ma vie. Il y a eu la Grande Muraille et le moment où je m’y suis retrouvée seule. Ce fut sans doute les minutes les plus paisibles de ma vie, aucun bruits si ce n’est celui de l’air. Et puis ce parc national près de Shaoguan dans le sud de la Chine où j’avais l’impression d’être sur les hauteurs brumeuses d’une estampe. Là, ce coucher de soleil qui éblouissait les montagnes révélant la poussière de la ville et rasant avec sa lumière les maisons, c’est un spectacle dont je me souviendrai.

Tout en bas on a installé des boutiques de tapis et des meubles haut de gamme. Nous sommes hélés par un des vendeurs. Il porte une barbe grise. Devant son magasin se trouve une yourte. Il nous fait rentrer et nous offre le thé. Il a voyagé en Europe, en Allemagne et en France. En partant d’Estonie en minibus, il a rejoint le Pakistan en pleine guerre. Dans les années 1990, il part à pied et à dos de mulet avec un journaliste free-lance français de 22ans voir le commandant Massoud dans le Panshir. Il me montre et là, flash…c’est l’oncle de Shoaib ! Grosse coïncidence. La vie de cet homme est impressionnante. Shoaib me dit plus tard quand nous sommes allés le revoir plus tard, qu’avant il était très riche et vivait au Pakistan. Maintenant il a tout perdu parce qu’il fume, il dort dans son magasin. Et ce n’est pas de la moquette de chez mémé… (Je rassure ma maman, je n’ai rien fumé).

Je promets de revenir pour qu’il me raconte son histoire, il est deux heures nous partons en quête d’un déjeuner.

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